Katie Davis
En tant que mère britannique de 2 jeunes enfants vivant dans un pays étranger, je ne connais que trop bien les épreuves et les tribulations d’être un « migrant ». De ne pas comprendre une langue. De ne pas avoir la moindre idée des procédures administratives. De ne pas se sentir appartenir à un lieu. MAIS j’ai de l’argent, j’ai une carrière, j’ai un permis, j’ai un passeport, je peux prendre un vol pour rentrer chez moi quand je veux. Ma famille et mes amis peuvent me rendre visite en un clin d’œil. C’est quand nous vivions dans le centre de Nyon en 2014 que nous vivions en face d’un bunker utilisé pour héberger de nouveaux réfugiés. Un abri souterrain avec peu de lumière naturelle. Aucun d’entre eux ne savait s’ils recevraient des permis de séjour ou s’ils seraient renvoyés sur le prochain vol, sachant que leur histoire ne serait pas regardée avec affection par leurs gouvernements locaux. Ils n’avaient ni français, ni anglais, ni communauté, ni travail.
C’est à travers cette expérience personnelle que j’ai décidé de m’impliquer. La famille que j’ai commencé à encadrer compte 4 jeunes enfants, ce qui signifie que la mère et moi (bien qu’à travers beaucoup de gesticulations) pouvions discuter de choses que font les mères. Le père était tailleur mais n’arrivait pas à trouver de travail et ça m’a fait réfléchir alors… J’ai utilisé ma carrière dans le marketing, la communication et l’événementiel pour construire une marque.
J’ai utilisé mon réseau pour passer le mot. J’ai commencé à réfléchir à des idées avec des amis partageant les mêmes idées et très vite, nous avons eu un marché de Noëlstands mis en place.
Il y a tellement de potentiel et je suis tellement excité à l’idée de développer ce que nous avons déjà avec des tailleurs et des réfugiés